Paul à Québec et les Monsieurs à Joliette

Je suis allé voir le film cet après-midi, en conclusion d'un programme double qui a débuté avec Messe Noire. Je me suis présenté dans la salle obscur, pour visionner Paul à Québec, comme si j'allais voir n'importe quel film québécois. C'est-à-dire, avec grand intérêt.

J'ai aucun problème avec le visionnement du film. J'ai particulièrement apprécié la scène des ordinateurs qui m'a fait rigolé. En fait, j'ai un problème à partir du moment où le grand-père entre au Centre de Soins Palliatif. Dans ces eaux-là de l'histoire, j'ai perdu tous mes moyens. Je me suis mis à brailler quasiment tout le reste du film.  Au printemps 2013, pendant que j'étais aux études en photo à Matane, ma mère m'appelle, de Joliette, pour me dire de revenir à la maison. Ma grand-mère était dans l'aile des soins palliatifs du CHRDL, depuis quelques jours déjà, et son état s'était détérioré. Je prends le bus, le lendemain matin, pour arriver à Berthier vers les 21h. Le lendemain matin, je vais la voir à l'hôpital. Elle me reconnait. J'y retourne en soirée et c'est le néant.  Je suis resté quatre jours chez mes parents. Ma mère m'a forcé à retourner dans le Bas-St-Laurent. Elle rendit l'âme au mois de mai, trois semaines plus tard. J'ai pas pu être là et lui dire adieux.  C'est le premier film que je vois, qui me fait verser un torrent de larmes. Parce que j'y voyais ma grand-mère, ma mère, mes oncles, mes tantes, mes cousins et cousines. Je m'y voyais, dans l'écran, revivre un des moments les plus douloureux de ma vie.  J'ai du pleurer une bonne dizaine de minutes, dans ma voiture, en sortant du cinéma. Ce film va toucher les gens, peu importe comment. Dans mon cas, il m'a fait revivre de douloureux souvenirs qui constitue un deuil qui est loin d'être terminé.

Donc, en sortant du cinéma j'étais presque à prendre à la pelle tellement j'étais anéanti.  Je me suis quand même dirigé vers l'Albion pour le lancement de la programmation 2015-2016 de la série des SHOWCASES de la Cabane avec Les Monsieurs en prestation.  Pour ceux qui ne connaissent pas les Vitrines de la Cabane, c'est un concert à tous les troisièmes samedis du mois. Outre les monsieurs, il y a plusieurs artistes à découvrir dans cette programmation variée. Perso, j'ai bien hâte  de voir Pylawak, Le Hâvre,  Chandail de Loup (TRAD) et Sweet Grass. D'ailleurs, j'ai vraiment hâte de revoir ce quatuor de bluegrass que j'ai rencontré un soir brumeux d'automne à Rimouski en première partie des Hay Babies.  Ça promet d'être fort comme programmation.  Pour plus d'informations, visitez la page facebook des SHOWCASES DE LA CABANE.