Le mercredi 18 février 2015, à l'occasion du Carnaval Étudiant, l'Association étudiante du Cégep de Matane, suite aux succès du Bal en Blanc et de Une fois au Chalet, récidivait avec Il était une fois dans l'Est. Pour l'occasion, c'était Dylan Perron et son Élixir de Gumbo qui foulait les planches du trou du hall du Cégep, avec, en première partie, Maxime D'Astous. On s'entend, un show en plein milieu de semaine, c'est pas tant facile. Ça pas été la plus imposante des foules, elle a eu un peu de difficulté à démarrer, mais la qualité de la foule était quand même là. Pour ce qui était du band, ça entrait complètement dans mes cordes. J'adore le bluegrass, le banjo moins, mais quand c'est joué de main de maître, ça me donne le goût d'apprendre à en jouer. Ah pour vrai, ce n'est certainement pas la dernière fois que je croiserai le chemin de ce quatuor de feu. Bon, je vous laisse regarder les photos maintenant. Je les voyaient descendre de leur véhicule, une bible à la main et la rédemption dans l'autre. C'était il y a une quinzaine d'année. Je les regardais agir du cadre de la porte-patio. Fraîchement passé chez le nettoyeur, tel les agents K et J, ils avaient l'air de se la croire solide. Sceptique, je me demandais ce qu'ils avaient bien à nous dire par un frais samedi d'été. Je me souviens quand même bien de la scène. Ils avaient fait quelques maisons avant de venir nous voir. Quand ce fut notre tour, ils remontèrent la cour arrière avec leur échantillons sous le bras. Ce qu'ils allaient vivre les traumatisèrent, j'ose le croire. Pour vous remettre en contexte, à cette époque, j'allais à la messe à tous les dimanches, servant même ces messes à quelques occasions. De plus j'étais incroyablement efficace dans le cours de catéchèse. Ce matin d'été, ces témoins de Jéhovah, eurent la mauvaise idée de frapper à notre porte. Ma sœur, une de ses amies et moi-même les invitèrent à entrer dans la maison. Ils nous baragouinèrent leurs redondantes inepties et vers la fin de la rencontre, ils nous demandèrent si nous avions des ouvrages de culte comme le nouveau testament. Moi-même, tout réjoui de dévoiler ma petite collection d'ouvrage chrétien, alla les chercher dans ma bibliothèque. Le moment qui s'en suivi passa remarquablement vite. Le temps entre la présentation des livres, dont La Bible en 365 histoires, que je conseille à tous, et le moment où nos amis quittèrent, dura un gros cinq minutes. Durant les cinq minutes, ils ont essayé de me faire comprendre, de façon très intensive, que ce bouquin n'est pas une bible. Avec le recul, je le concède, cet ouvrage n'est pas une Bible au sens que l'on veut bien l'entendre d'une Bible. Ce jour là, par contre, j'étais borné en si-vous-plait. Je crois que, comprenant rapidement leur défaite à faire du brainwashing rapide sur mon cas, et avec l'insistance que ma sœur avait à ce qu'ils partent, il quittèrent vers un autre quartier. Depuis, aucun Témoin de Jéhovah ne s'est pointé le nez chez mes parents. Il faut dire que le mouvement est possiblement moins populaire qu'il y a quinze ans et j'imagine qu'ils ont du revoir leur modus operandi en ce qui concerne le recrutement. Bref, la Bible m'a sauvé une fois. Farce à part, j'ai pas lu le nouveau testament depuis ma Confirmation en sixième année. Et je ne croirais pas le relire bientôt. Pour moi, c'est de la grosse bullshit. Par contre, La Bible en 365 histoires est un volume très bien fait, entre autre par les images qui s'y trouvent, qui a marqué ma jeunesse. Parfois, je me dis que ça me ferait du bien de retourner à la messe une fois de temps en temps. Je dis pas que je vais recommencer à avoir foi en une quelconque divinité ou force autre. Mais plus pour reconnecter avec mon passé. Autant la disparition de grand-maman Laurence m'a donné le goût de lâcher d'une certaine manière, autant celle d'Émérentienne m'a donné le goût de faire l'inverse et de me rattacher à mes racines. Je pars réfléchir à ça et on se r'jase. J’emmerde le quatorze février. Depuis que je suis né, je n’ai jamais eu aucune date un quatorze février, ni aucune autre journée de l’année en fait. À chaque année, y’a quelqu’un qui vient me dire qu’un moment donné je trouverai ma Valentine. À cette personne, je l’envoie chier. En fait, cette année, j’ai eu une date. Mettons que la rencontre fut longue, harassante, fastidieuse, sans saveur, plate… crissement plate. La tabarslak d’autoroute 20 qui en fini jamais de finir. C’est avec elle que j’ai passé la St-Valentin. J’peux tu te dire, que j’aurais fais autre chose que de rouler sur la 20 en ce beau samedi d'hiver frette. Un petit souper en tête à tête, une balade au clair de lune ou aller voir 50 Nuances de Grey. Bon peut-être pas jusqu’à là, encore moins de se taper les Twilight. Ma soirée de cupidon fut un tête à tête entre moi, Pierre McGuire, Dany Dubé pis TVA Sports. Y’a pas de quoi se rouler à terre. Au moins, le Canadiens a battu les Leafs en fusillade. C’est au moins ça. Mais dire que j’espérais fortement trouver l’amour lors de ma vingt-cinquième année, était une idée folle. Je suis tellement désespéré que je suis rendu sur Tinder. En 2015, y’a rien de plus pathétique que de rechercher l’amour sur Tinder. Crissement. Sur ce, faites de mauvais rêves et procurez-vous une centaine de chats de ruelles et lancez-les sur les beaux p'tits couples de passant qui passent sur le trottoir en face de chez vous! |
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