Toute une semaine n'est-ce pas? Il y a une semaine, j'étais à peine réveillé qu'un nombre insondable de statuts et de notifications à propos de Charlie Hebdo se bousculaient à l'ouverture de mon Facebook. S'en était presque agressant. J'ai ouvert mon ordi et été voir RDI en streaming sur le web. Putain. Mettons que ça réveille quand tu te fais dire qu'il y a douze morts dans une salle de rédaction. Je dois avouer que je me suis tenu au courant de façon plutôt minimaliste. Je sais qu'il y a eu une fusillade à Montrouge, deux prises d'otage en simultané et que les responsables de cet hécatombe sont six pieds sous terre. Ce qui m'a le plus frappé dans cette histoire c'est le hastag #JeSuisCharlie. Avant la tuerie, j'avais à peine entendu parler de l'hebdomadaire, en dehors des caricatures de Mahomet. J'ai décidé de me prendre en photo avec la phrase, non pas pour appuyer le journal satirique, parce que ça dépasse l'entendement de simple caricatures qui peut offenser les âmes chastes. Cette phrase n'a pas fait l'unanimité. C'est clair, mais pourquoi le #JeNeSuisPasCharlie? Pour moi, cette phrase en appuie à Charlie Hebdo va au-delà de cet appui à l'hebdomadaire. Pour moi, c'est un cri du cœur, un supplice de l'âme. C'est un appuie à la liberté d'expression, à la liberté de la presse. Ce n'est pas le nombre de décès qui m'a le plus touché mercredi dernier. C'est qu'on s'en prenne à un pilier majeur de la démocratie. Je trouve ça triste de constater que pour certaines personnes, elle ne veut rien dire et qu'elle doit disparaître à coup de grenades. Je ne suis pas toujours d'accord avec le point de vue de certain, mais c'est ça la démocratie. Il faut apprendre à ronger son frein et à accepter la critique des autres.
Ce qu'on fait ces extrémistes est un geste d'une lâcheté incompréhensible. Assassiner des innocents qui n'ont, comme seul arme pour se défendre, un crayon et un papier. C'est lâche. Trois millions de démocrates, de penseurs libres, de Charlie ont déambulés dans les rues de Paris pour s'indigner contre cette lâcheté inégalé. C'est formidable. Ce que j'espère, c'est que cet acte, ce mouvement de foule, ne sera pas oublié dans deux mois. Ni le sacrifice de ces caricaturistes, qui ont donné leur vie pour la liberté d'expression de cette démocratie si fragile. Au yâble la censure, c'est pas tant agréable que ça que de manger du mou. |
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