Ce matin, j'ai tombé sur une lettre d'opinion dans Le Devoir signé par 181 artistes et personnalités qui s'indignent d'une possible fin aux grandes célébrations de la Fête nationale des Québécoises et Québécois. Brimer les célébrations d'un peuple, c'est inadmissible. La Fête nationale est le plus grand rassemblement du peuple québécois simultané et à la grandeur de la province.
Certains diront que c'est un moment pour boire sa caisse de 24, le 23, et d'oublier qui nous sommes réellement. Nous sommes un peuple qui se cherche justement. Une recherche sociétaire qui perdure depuis la Conquête de 1760. Le fait de supprimer, d'éradiquer une fête qui nous rassemble, qui nous ressemble, c'est d'aider aux vœux de Durham. Si nous oublions qui nous sommes, nous disparaîtrons à jamais dans les profondeurs abyssales de l'Histoire. Depuis 255 ans, nous perdons des privilèges qui nous sont acquis. Si la Fête nationale du Québec ne voit pas le jour l'an prochain, je serai amer et furieux. La Saint-Jean-Baptiste est le plus grand rassemblement citoyen à chaque année. L'an dernier, quand j'ai vu les 25 000 personnes entassées comme des sardines dans le parc Louis-Querbes à venir célébrer leur identité québécoise, j'ai été éblouis. Mais je me vois mal, à partir de l'an prochain, de rester assis dans mon divan parce qu'il n'y aura pas de spectacle à aller voir. Si Couillard croit que la Fête de la Confédération peut remplacer celle du Québec, il se met un doigt dans l’œil. Le premier de juillet, on a pas l'temps pour festoyer, on déménage crisse. |
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